Ah !
Taisez-vous, vous me faites pitié ! Mais oui, c’est ça,
pitié ! Vous êtes moches ! Vous êtes tellement moches
même que lorsque vous croisez un miroir, vous avez envie de lui
casser la gueule ! Vous arrivez même pas à vous y reconnaître,
dans le miroir ! Votre laideur vous effraie ! Moi quand
j’en vois un, de miroir, j’ai envie de lui sauter au cou et de
l’embrasser ! C’est que je m’aime, moi ! C’est
aussi qu’on m’aime chez moi et c’est pour ça que je vais
rentrer ! Je suis pas tout seul, mézigue ! J’en connais
qui font les fiers à bras, mais dès qu’y z’ont franchi le seuil
du bistro, hop ! les v’là tout cons, tout perdus ! Et
c’est pour ça qu’y reviennent et qu’y racontent des conneries
à n’en plus finir, pour se rendre intéressants et pour faire
croire qu’ils existent, bordel de merde ! Mais moi je m’en
tape de toutes vos conneries, moi j’ai un foyer qui m’attend !
Je rentre ! J’ai l’appareil photo là, dans ma poche !
Elle va être contente, ma petite, ça va être la fête à la
maison ! Je sais que vous pouvez pas comprendre, mais c’est
pas grave, je vous les montrerai les photos des quinze ans de ma
fille comme ça au moins, vous aussi vous pourrez croire que vous
avez une famille !
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