lundi 13 janvier 2014

"Café noir", extrait: "Adventis".

Et moi ?..
C’est quoi, aujourd’hui ? Demain ? Déjà ? Non, je dois chercher encore. Ce serait trop facile ! Trop simple ! Les zombies déambulent. Ils passent devant moi. Deux par deux, un par solitude. On se croise. Attention ! Déambulez zombies ! Je suis avec vous ! Avec vous ? Non ! Moi je cherche ! Changement de trottoir . Changement de stratégie. Tout est question de stratégie. Guerre de tranchées, guerre de mouvement, tout finit par s’immobiliser. Dans de gros livres d’histoire. C’est écrit. Noir sur blanc, photos couleur. Vérifiez ! Résistance… Collaboration… Ils y sont tous ! Feu rouge, plus rien ne bouge. Feu vert, tout va de travers. Et là…
Elle me regarde. Yeux ombrageux. Petits lacs mystérieux. Orianne… « Demain existe. ». Oui. Je cherche. Elle est là. « Viens. ». Côte à côte, visage sérieux, tête droite. La foule s’écarte. La foule s’étire tel un reptile immense. On va se faire bouffer ! Non. La foule est vorace, mais la foule est obéissante. Personne ne lui a dit « Dévore ! ». La foule a besoin de mots d’ordre. On avance et l’on passe. Place Jean Jaurès, un banc. Des pigeons se dandinent. Une vieille leur jette des miettes de pain. Les vieux, ça s’amuse d’un rien. Et les jeunes ? Rien ne les amuse. Y a pas de quoi rire…

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