mardi 14 janvier 2014

A découvrir sans modération!


Les bons conseils d’un guide nature

Quand on se promène avec Anthony Charretier, on s’arrête tous les trois mètres. Ici, ce sont de jeunes orties qui attirent son attention. Là, de l’oseille sauvage. Plus loin, du plantain, qu’il délaisse car il l’estime déjà trop dur pour être cueilli. Finalement, il se penche pour ramasser du pourpier. Les feuilles au goût citronné se mangent directement en salade et les tiges plus fermes se cuisent à la vapeur comme des haricots verts. Il termine la balade dans le champ voisin, parsemé de fleurs de mauve. Elles pourront joliment agrémenter une salade, mais s’utilisent le plus souvent en tisane contre la toux. Sur le chemin du retour, on croise du chénopode blanc, qui se consomme cru ou cuit comme les épinards, et de l’amarante réfléchie dont les graines se préparent comme le quinoa. « Ces deux plantes étaient cultivées dès le néolithique. Aujourd’hui, plus personne ne les connaît, révèle-t-il. On a importé beaucoup de variétés en oubliant ce qui poussait spontanément chez nous. Si l’on plante côte à côte du pissenlit et un pied de tomate, c’est le pissenlit qui pousse le mieux. Normal, la tomate vient des Andes… La nature est un véritable garde-manger pour celui qui sait s’y repérer. On peut même consommer la fameuse renouée du Japon, cette invasive que tout le monde arrache. Je propose des sorties botaniques dans la campagne au grand public. Je suis étonné de voir que personne ne cueille rien. C’est un savoir-faire oublié. » Cueilleur et animateur nature, Anthony part quotidiennement ramasser une bonne partie de ses repas autour de sa yourte. En vacances dans le Var au printemps dernier, il a juste pris un peu de riz, de l’huile, du sel et du sucre et il a trouvé tous ses repas sur place : asperges sauvages, jeunes pousses de fenouil et de fragon, criste marine au goût de carotte… Avant d’aller glaner, n’hésitez pas à passer une journée avec un guide nature près de chez vous. Vous aurez un bon aperçu de ce que vous pouvez cueillir. À renouveler chaque saison.
Le blog d’Anthony : http://anthony-charretier.blogspot.fr

1 commentaire:

  1. Si la musique adoucit les meurs, attendrit-elle les plantes également? Possible, demandez à Anthony, je suis sûr qu'il connait la réponse...

    RépondreSupprimer